NOTRE EMBLÈME 2023 !

Pour être incollable sur le poisson totem de cette année, la Fera, voici une courte présentation instructive.

 

L’HISTOIRE

La généalogie du Corégonus Lavaretus (la féra d’Annecy) n’est pas entièrement claire. Il a été vraisemblablement introduit durant le 20ème siècle en provenance de différentes sources tel que le lac Léman, le lac de Constance, le lac de Neuchâtel voire même l’Estonie. De ce fait, la féra du lac d’Annecy est une hybridation entre différentes espèces de corégones.

Ce qui est intéressant avec cette espèce, c’est son évolution, car si l’on considère qu’elle a colonisé les lacs alpins après la dernière glaciation (environ 15000 ans), on peut en déduire qu’elle a évolué de manière unique dans chaque lac isolé et ainsi développé des caractéristiques propres à chaque milieu de vie. Il en résulte une multitude de formes locales qui ne sont pas toujours des espèces réellement différentes, mais plutôt des races ou des sous-espèces qui se distinguent plus par leur apparence que par leurs gènes et qui sont exposées à l’hybridation.

FÉRA, OU ES-TU ?

La féra est un poisson élancé plutôt gris, il est reconnaissable grâce à sa tête conique avec une petite bouche sans dent, puisqu’il se nourrit de plancton. Il vit en banc et fait le bonheur des pêcheurs lorsqu’ils arrivent à les débusquer car ils peuvent atteindre 60 cm pour 2.5kgs. 

Les nombreuses façons de la cuisiner ont fait la renommée de la féra du lac d’Annecy jusqu’aux tables des chefs étoilés de la région. Elle est très appréciée autour du lac. C’est sans surprise que vous découvrirez qu’elle est le poisson le plus pêché du lac, autant en prises qu’en poids. Sa population est rigoureusement surveillée par les acteurs de la pêche pour éviter sa disparition comme cela a été le cas dans le lac Léman voisin dans les années 1920.

Longue vie à la féra !

Féra ou Lavaret

©crédit photo de Rémi MASSON
https://www.remimasson.com/gallery/faune-des-lacs-alpins/